La coiffe des rotateurs de l’épaule est l’ensemble des tendons de l’épaule qui permettent l’élévation du bras.
Rupture de la Coiffe des Rotateurs de l’Epaule
Avec l’âge, ces tendons s’usent et finissent parfois par se rompre. Plus rarement, la rupture est liée à un traumatisme.
Les patients se plaignent alors de douleurs et/ou d’impossibilité de lever le bras. La survenue des symptômes se fait à partir de 50 ans avec une plus grande fréquence entre 60 et 70 ans.
SYMPTOMES ET SIGNES CLINIQUES
La rupture de la coiffe des rotateurs est souvent le stade ultime d’une tendinite de la coiffe des rotateurs. En effet, avant de se rompre, les tendons frottent sous l’acromion (bec osseux se situant juste au-dessus de l’épaule) réalisant le classique tableau de conflit sous-acromial.
Les patients se plaignent alors de douleurs de l’épaule souvent insomniantes. Ils ne peuvent plus dormir sur l’épaule souffrante. Durant la journée, les gestes de la vie quotidienne deviennent parfois difficiles et douloureux surtout quand le patient veut lever le bras.
Rupture Massive de la coiffe des rotateurs
Au stade de la rupture, il arrive que le patient ne puisse plus lever le bras. Heureusement, fréquemment le patient peut tout de même lever son bras en compensant par d’autres muscles au niveau de l’épaule.
Les motifs de consultation les plus fréquents sont la douleur et la difficulté à lever le bras.
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Le premier examen à réaliser est la radiographie standard. On pourra apprécier l’existence d’arthrose, d’un bec acromial agressif (frottant sur les tendons) et d’autres signes indirects de tendinites ou de rupture de la coiffe des rotateurs.
Pour confirmer le diagnostic de rupture la coiffe des rotateurs, il est nécessaire de réaliser une échographie, un arthroscanner ou une IRM de l’épaule. Ces examens vont confirmer le diagnostic et évaluer la taille et la gravité de la rupture. On pourra alors savoir si la rupture des tendons de la coiffe des rotateurs est réparable ou non.
TRAITEMENT
Le traitement commence avant tout par de la rééducation de l’épaule. Cela permet dans la majorité des cas de soulager partiellement des douleurs et surtout d’obtenir une épaule souple, condition indispensable pour pouvoir réaliser une intervention chirurgicale.
Le traitement médical consiste en l’association d’antalgiques et d’anti-inflammatoires associés à un protecteur gastrique. L’infiltration de produit à base de cortisone permet également d’obtenir un soulagement des douleurs.
Quand ce traitement est inefficace ou quand la rupture menace de s’agrandir dans le temps, il faut alors réparer la rupture chirurgicalement.
Le traitement chirurgical consiste à nettoyer l’articulation de l’épaule de l’inflammation résiduelle, à raboter un bec acromial qui frotte sur les tendons et bien sûr à réparer les tendons rompus.
Deux méthodes existent avec le même objectif : réinsérer les tendons sur l’humérus.
- La première méthode est classique et se fait à ciel ouvert. L’autre est plus récente et consiste à utiliser une caméra par une incision de 1 cm et d’utiliser des instruments spécifiques permettant de travailler sans ouvrir l’épaule : l’arthroscopie.
- Les tendons sont réinsérés sur l’humérus en utilisant de petites ancres.
L’intervention se déroule sous anesthésie loco-régionale complétée par une anesthésie générale dans la majorité des cas. La durée d’hospitalisation est de 24 à 48 heures.
SUITES POST-OPERATOIRES
L’arthroscopie permet de limiter les douleurs post-opératoires.
L’opération est suivie d’une immobilisation de 1 mois, le bras contre le corps puis de 6 mois de rééducation.
La récupération d’une excellente mobilité d’épaule est longue et peut parfois prendre 1 an.
Les douleurs cèdent 3 à 4 mois après l’intervention chirurgicale, correspondant au temps de cicatrisation des tendons et à la disparition de l’inflammation locale.
COMPLICATIONS
Il y a peu de complications après ce type d’intervention. Cela peut être un échec de la réparation, des douleurs incomplètement soulagées ou une mobilité partiellement retrouvée.
Comme toute intervention chirurgicale, peuvent survenir une infection, un hématome post-opératoire ou une algodystrophie.