Il s’agit certainement d’une maladie génétique puisque plusieurs membres d’une même famille sont fréquemment atteints. Cette maladie est associée parfois à d’autres maladies : le diabète, l’épilepsie, l’hypertriglycéridémie. On retrouve également un lien assez fort avec la consommation d’alcool et de tabac.
La maladie de Dupuytren apparaît parfois après un traumatisme sur la main ou dans les suites d’une intervention chirurgicale, et est, à ce moment-là, la majorité des cas unilatérale (apparaissant que d’un seul côté).
Il n’y a pas, à l’heure actuelle, de traitement préventif de la maladie ni de traitement médicamenteux pouvant retarder ou arrêter l’évolution de la maladie de Dupuytren.
Aucun traitement aujourd’hui, ne peut promettre une guérison complète totale et définitive. Deux grands principes de traitement dominent : la section des “cordes” (brides) à l’aiguille et l’ablation (résection) totale et chirurgicale des “cordes” (brides).
Quelle que soit la technique envisagée, l’intervention chirurgicale se déroule en ambulatoire (le patient ne dort pas à la clinique). L’anesthésie est une anesthésie loco-régionale ou locale dans la majorité des cas (seuls le bras ou la main est endormi).
La section à l’aiguille de la “corde” (bride) est la technique la plus simple. Cette technique a le mérite de ne pas faire de cicatrice. Cette technique est exposée au risque de récidive puisqu’on ne retire pas les “cordes” (brides). Toutefois, il est possible de réaliser cette intervention de nombreuses fois. Cette technique n’est pas réalisable chez tous les patients, et le chirurgien de la main vous orientera sur la possibilité de réaliser une section de la “corde” (bride) à l’aiguille.
L’ablation des “cordes” (aponévrectomie) consiste en l’ablation du maximum de tissus malades. Cette intervention chirurgicale se fait donc avec une cicatrice. La peau cicatrise en deux à trois semaines en fonction de la techniqueutilisée. La technique chirurgicale d’ablation des brides de Dupuytren donne moins de récidive que la technique à l’aiguille, mais est plus invasive.
Il s’agit souvent de complications cutanées avec des retards à la cicatrisation liés à des petits hématomes. L’infection est rare.
La dissection des petits nerfs collatéraux des doigts est parfois rendue difficile à cause de l’envahissement des tissus fibreux et cela a pour conséquence de créer des fourmillements du bout des doigts régressifs en trois semaines.
La récidive peut-être le fait des deux techniques, mais est nettement plus fréquente lors de la section des brides à l’aiguille.